Jeanne PETRAUD : 26 mai 1920 - 13 juillet 2011

 

 

 

Maman, comme ce mot est doux et beau.

Tous les enfants de la terre le prononce de la même façon et dans toutes les langues.

Il est universel et chaque enfant croie la sienne immortelle.

Nous n’avons pas échappé à la règle maman et naïvement, on s’est imaginé qu’une fois de plus tu surmonterai l’épreuve, il faut dire qu’a te voir ainsi braver le temps on avait fini par te croire indestructible.

Mais comme disait tonton Georges notre poète bien aimé :

La camarde, on a beau lui mettre des fleurs dans les trous de son nez, elle finit toujours par avoir le dernier mot.

Elle a eu raison de ta dernière colère et tu es passée du coté des gentils de l’au-delà.

Je me plais à t’imaginer la haut, ou la bas, je ne sais trop ou, avec tes copains de l’au delà dressant une belle table pour tes hôtes comme tu aimais tant à le faire et t’activant en cuisine à fabriquer des plats élaborés pour leur plaisir.

On a pu t’aimer passionnément ou avoir à ton égard quelques réserves, ton caractère fort, entier et passionné n’a laissé personne indifférent.

Originale et élégante, tu nous a donné le gout du beau et du travail bien fait.

De colères en révoltes tu nous as enseigné l’anti conformisme, le sens critique et l’indignation bien avant qu’ils soient à la mode.

Tu nous as transmis ton amour des mots et des livres, une curiosité insatiable, le gout du risque et des chemins de traverse que fréquentent ceux qui tentent d’être libres.

Pour tout cela merci.

Au terme de cette longue vie bien remplie, tu peux dormir en paix maman, on t’aime…

 

 

Daniel le 18-07-2011