1.      1)      Comment définiriez-vous l’alpinisme ? l'art de gravir les montagnes

1.      2)      Pourquoi faites-vous de l’alpinisme ? pour l'intérêt que j'éprouve à me confronter à une nature sauvage, d'en goûter les beautés et d'en déjouer les pièges, de partager ce goût, d'apprendre à me connaitre et à connaitre les autres etc. j'en oublie et enfin pour gagner ma vie.

2.      3)      Feriez-vous de l’alpinisme s’il n’y avait pas de risques objectifs ? Et concernant les risques subjectifs ? Peut-on alors encore parler d’alpinisme ? Certainement, je regrette souvent cette face sombre de la montagne à l'occasion de la perte d'amis, de proches, ou de mes frayeurs personnelles mais je dois avouer que la gestion et la maitrise du risque font certainement partie de l'intérêt que l'on porte aux montagnes et les guides perdraient une partie de leur utilité sans les risques. Quand aux risques subjectifs ils entrent dans la connaissance de soi et des autres que j'évoquais plus haut, en alpinisme les muscles seuls ne suffisent pas ; intelligence, psychologie, observation, ne sont pas inutiles

3.      4)      Avez-vous déjà songé, suite à une course ayant mal tourné, à ne plus refaire de l’alpinisme ? Et qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ? Oui parfois, sur le coup de la peur ou de la déception, mais très vite j'ai compris que je ne pouvais plus vivre sans mes montagnes, c'est devenu un besoin physique et mental.

4.      5)      Faites-vous de l’alpinisme actuellement pour les mêmes raisons que dans le passé ? Abordez-vous la prise de risque de la même manière ? Intéressante question : sûrement non, quand on a la chance d'avoir survécu, la conscience du risque devient plus présente à la lumière de l'expérience vécue

5.      6)      Pensez-vous continuer à faire de l’alpinisme encore longtemps ? Tant que mon corps accordera cette grâce à mon esprit

6.      7)      Avez vous plus de plaisir à faire une course considérée comme engagée ou ne présentant pas de risques? Et entre les courses difficiles et les courses faciles? En montagne j'avoue être "bon public" j'apprécie tout autant la balade en moyenne montagne aux lisières de la vie que l'ascension des sommets des alpes et de l'Himalaya pour d'autres raisons.